Que peut-on retenir du mois d’octobre 2019 ?
Ce mois d’octobre 2019 a été atypique, d’une part en raison des précipitations très abondantes qui ont arrosé toute la région et d’autre part parce qu’un déficit criant d’ensoleillement a été mesuré.
Les cumuls de pluie ont été supérieurs à 200 mm du Finistère au Pays de Lorient. A Brest, il n’avait jamais tant plu en octobre depuis 1987. A Quimper, il faut remonter à 1991 pour trouver un mois d’octobre avec une pluviométrie plus conséquente (230 mm).
Le secteur de Kernascléden a même enregistré 307 mm sur le mois, ce qui est colossal quand on sait que la norme annuelle est de 950 mm pour Lorient.
A Saint-Brieuc, il est tombé 173 mm, chiffre inédit pour un mois d’octobre depuis l’ouverture de la station en 1985. Celle de Rennes-Saint-Jacques a enregistré 148 mm (+ 97 % que la norme d’octobre) et il faut remonter à 1982 pour trouver trace de cumuls pluviométriques supérieurs (168 mm) !
L’ensoleillement a été faible avec seulement 69 heures cumulées à Brest, soit un déficit de 36% par rapport à un mois d’octobre classique. Seules les stations de Rouen (53 heures) , Troyes (58 heures) , Beauvais (67 heures) et Alençon (68 heures) font un peu moins bien en France. A Dinard-Pleurtuit le soleil a brillé 81 heures mais le déficit atteint 47% !
Une fois n’est pas coutume, les températures sont souvent restées conformes ou voisines aux normes.
En définitive, c’est la Loire-Atlantique qui s’en sort le « moins mal » avec un déficit d’ensoleillement de 20% à Nantes et un excès pluviométrique de 10%.
On retiendra aussi que les modèles utilisés pour réaliser les prévisions saisonnières ont failli et que le mois de novembre se poursuit sur la lancée d’octobre avec des cumuls déjà très importants. Le niveau des cours d’eau est maintenant sous surveillance pour ces prochains jours… La bonne nouvelle c’est que la sécheresse qui sévissait à l’est et au sud-est s’est résorbée.
Sébastien DECAUX