Après une période de temps très printanier il y a quelques jours (maximales souvent proches de 20 à 21°C), la configuration a drastiquement évolué et nous traversons actuellement une période nettement plus froide marquée par des giboulées (phénomène pleinement de saison). Ces dernières se caractérisent par un ciel très changeant avec des éclaircies, des averses soudaines, du grésil, de la neige et de fortes bourrasques.
Comment se forment-elles ?
On observe actuellement un énorme gradient thermique vertical. Les écarts de températures entre les basses couches de l’atmosphère (au niveau du sol) et la présence d’air très froid en altitude expliquent cette instabilité de l’air. On relevait ce jeudi des maximales de 5 à 8°C au niveau du sol mais en altitude il faisait -5 à -6°C vers 1500 m et près de -35°C vers 5 000 m.
Les basses pressions (pression atmosphérique<1015hPa) permettent à l'air moins froid dans les basses couches de s’élever (ascendance) et de se heurter à de l'air glacial présent à quelques kilomètres en altitude.
Ces courants ascendants sont à l’origine de la formation de nuages instables de type cumulus congestus ou cumulonnimbus qui provoqueront ces giboulées. Après quelques éclaircies, l'instabilité augmente (convection). Les averses se déclenchent et refroidissent ensuite les basses couches jusqu’à l’éclaircies suivante, qui réchauffera à nouveau l'air. Cette convection réactivera à nouveau ce mécanisme d'instabilité... Les températures fluctuent rapidement au gré des averses.
Cumulonimbus à Plumaudan (22) ce jeudi 31 mars 2022 (photo de Tony VINCENT)
A l'avant d'une giboulée ce jeudi soir 31-03-2022 à Guimaëc (Photo de Gilles REGUER)