Les conditions anticycloniques et nous connaissons actuellement des températures estivales pour la première fois de l'année. Le matin, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne avec quelquefois de gros écarts de températures à quelques kilomètres d'écart. Voici quelques éléments d'explications.
Grands écarts de températures ce matin
Ce vendredi matin, on relevait des températures particulièrement hétérogènes sur la région. Au plus bas de la nuit, nous relevions 4°C à Evellys (56), 5°C à Neulliac (56) ou Cintré (35), 6°C à Pleslin-Trigavou (22) ou Saint-Igneuc, 7°C à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44) ou Pontivy (56) alors que dans le même temps, les thermomètres affichaient 12°C à Langon (35), 13°C à Dompierre-du-Chemin (35), 14°C à Saint-Etienne-de-Montluc (44) et même 16°C à Trébeurden (22) et Calanhel (22). Ces différentes villes sont réparties de façon anarchique sur notre territoire et l'explication qui en découle n'est liée ni à la proximité à la mer, ni à la latitude ou encore à l'effet urbain. Le phénomène est lié à la topographie, c'est-à-dire à la configuration du relief. C'est ce que l'on appelle l'inversion thermique.
L'inversion thermique : l'effet cuvette
Pour que le phénomène d'inversion thermique se mette en place, il faut des caractéristiques bien précises. D'une part que des hautes pressions (= anticyclone) soient présentes sur la région. Il faut également deux autres ingrédients favorisés par ces hautes pressions: l'absence de vent et une nuit claire et dégagée. Ces conditions météorologiques sont favorables à un fort rayonnement nocturne. Le jour, les rayons du soleil réchauffent l’atmosphère et le sol. Tandis que la nuit, c'est le sol émet un rayonnement du sol vers l'espace. En effet, l'air se refroidit rapidement au niveau de la surface terrestre et l'air froid étant plus lourd, il s'accumule dans les points bas et les vallées tandis que de l'air plus doux et plus léger se retrouver surélevé. Cette situation est propice à la formation de brouillards dans les vallées ou de manière plus problématique à la diffusion de particules de pollution près du sol. Avec la présence du soleil en matinée, le processus d'inversion thermique se termine au bout d'une ou deux heures maximum.