Le paramètre pression atmosphérique : quelques rappels
La limite entre anticyclone et dépression est fixée à 1013 hectopascals (hPa). Elle est exprimée par rapport au niveau « 0 » de la mer. C’est la pression moyenne d’une atmosphère standard.
La pression représente le poids d’une colonne d’air. Lorsque l’air s’élève, sa pression depuis la surface diminue. Cette ascendance provoque des développements nuageux en lien avec le refroidissement en altitude et lorsqu’il descend (on parle de subsidence) il se comprime et sa pression augmente vers la surface (terrestre et marine). Cette compression provoque un assèchement.
Lorsque l’air est humide, les hautes pressions agissent comme un couvercle qui piège l’humidité ambiante dans les basses couches de l’atmosphère, sous forme de nuages bas. Cela se vérifie surtout en hiver ou en matinée durant la période chaude.
Les anticyclones et les dépressions font fluctuer la pression (sauf en cas de blocage). Ce sont des centres d’action. Ils sont responsables des variations de types de temps observés. Ils sont plus ou moins marqués selon les moments. Une dépression très creuse garantie un temps agité tandis que des hautes pressions (anticyclone puissant) assurent un temps stable et calme.
Des pressions très élevées
En ce samedi 16 décembre la pression affiche 1042 à 1044 hectopascals sur la région.
Ces valeurs sont assez rares (1 à 3 périodes dans l’année) et traduisent une forte subsidence liée au poids de la colonne d’air de l’altitude vers la surface. Ces hautes pressions sont liées à la circulation atmosphérique (une anomalie de douceur en altitude sur une grand épaisseur) qui oblige des masses d'air à se comprimer.
Les records de pression enregistrés en janvier 2020 ou mars 1990 ne seront pas battus.
Les pressions sous ces anticyclones dynamiques restent loin de celles pouvant être enregistrées sous des anticyclones thermiques, comme celui de Sibérie où l’air glacial, en hiver est très dense.
Le record mondial de haute pression (altitude inférieure à 750 m) est d'ailleurs détenu par la station d'Agata en Sibérie où on a mesuré 1083,8 hPa le 31 décembre 1968 (Météo-France).