Les mois se suivent et se ressemblent depuis la fin de l'été. Les déficits sont enregistrés systématiquement sur une grande partie de la région.
Un déluge bref le 2 octobre et c'est tout !
Lorsque l'on regarde les relevés pluviométriques sur les différents stations météo bretonnes, on remarque que l'hiver a été sec mais l'absence de pluie dure depuis maintenant plusieurs mois. Dans le Bassin Rennais, sept des huit derniers mois enregistrent un déficit pluviométrique. Le seul mois qui n'est pas concerné par ce déficit est le mois d'octobre puisque le passage d'une rivière atmosphérique au-dessus de la Bretagne avait généré un déluge historique sur le Morbihan, la Loire-Atlantique et le sud de l'Ille-et-Vilaine. Une pluie violente mais isolée qui montre parfaitement l'absence des précipitations depuis maintenant plus d'un semestre. Depuis quelques mois, les hautes pressions s'installent de façon récurrente sur l'Europe centrale ou les Iles Britanniques. Elles protègent systématiquement la Bretagne de la pluie. L'hiver a été nébuleux avec souvent des nappes de grisaille mais les pluies se sont montrées faibles et peu récurrentes. A Brest, on relève un déficit pluviométrique de 35% depuis le début de l'année 2022.
Des épisodes pluvieux trop rares en 2022
Les derniers rapports de l'Office Internationale de l'Eau rapporte que la situation hydrologique est normale malgré la période sèche que nous traversons. Les indicateurs restent autour des normales. Les sols se sont humidifiés sur l'ouest de la région en février, ce qui permet une saturation des sols à la sortie de l'hiver notamment pour le Finistère, le Trégor et une parti du Morbihan. Pour la sécheresse des sols, on note toutefois un assèchement dans Pourlet et l'Aven tandis que la situation est proche de la normale sur le reste de la Bretagne. Le niveau des rivières bretonnes est inférieur à la normale sur l'intégralité du bassin hydrographique. Pour cause, le nombre de journées où l'on dépasse la barre des 10 mm sur la Bretagne depuis le début de l'année est insuffisant. A Saint-Nazaire, on ne relève qu'un épisode pluvieux de cette importance depuis janvier, 2 à Rennes, 3 à Vannes, 4 à Redon, 5 à Sibiril, 6 à Saint-Brieuc et Brest et jusqu'à 10 à Quimper. On sait l'importance de la pluie dans les saisons intermédiaires ( printemps et automne). L'importance d'avoir des épisodes pluvieux dans le printemps se précise pour les semaines à venir au risque de voir la sécheresse se profiler.